Ségolène Royal et Frédéric Cuvillier ont profité de la journée mondiale de l’océan le 8 juin dernier pour signer le décret de création du parc naturel marin du bassin d’Arcachon. Il s’agit du sixième parc naturel marin français. Si ce bassin de 420 km², à l’interface entre eau douce et eau marine, comprend un écosystème fragile avec 14 espèces de mammifères marins et un herbier à zostères, il n’en demeure pas moins le second port de plaisance de l’Atlantique accueillant chaque année près de 40 000 touristes et 12 000 navires. Son herbier a ainsi régressé dangereusement depuis 2005. Le bassin accueille aussi une activité ostréicole importante (350 entreprises) sujette notamment à des problèmes de mortalité.
Sept orientations de gestion
Sept orientations de gestion ont été définies depuis l’amélioration de la connaissance de la dynamique du bassin, la préservation et la restauration de la spécificité de la biodiversité lagunaire, la promotion de pratiques respectueuses du milieu marin dans les activités nautiques jusqu’à la sensibilisation de la population aux impacts des usages sur les équilibres naturels marins. Ces orientations seront déclinées dans une feuille de route à 15 ans. Un conseil de gestion comprenant 56 membres représentants toutes les parties prenantes (usagers professionnels, élus, associations, personnes qualifiées et représentants de l’État) est aussi créé. Ce nouveau parc s’inscrit dans la stratégie nationale pour la création et la gestion d’aires marines protégées approuvée en 2012 visant à ce que 20 % des eaux françaises soient classées en aires protégées d’ici à 2020. D’autres parcs en cours de préfiguration devraient ainsi prochainement voir le jour dans la région du Cap Corse, dans l’estuaire de la Gironde, dans la Manche ainsi qu’en Martinique.