C’est en présence de Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche que le nouveau président de l’Anel, Jean-François Rapin a été élu. Il succède à Yvon Bonnot pour lequel la protection de “l’environnement littoral et le développement des activités n’ont jamais été contradictoires mais complémentaires”. Le nouveau président, Jean-François Rapin a d’ailleurs déclaré qu’il conduirait sa mission en ce sens, en s’entourant de vice-présidents des différentes façades maritimes, dans le respect de la diversité politique, pour mener à bien son action en métropole et Outre-mer.
Les débats sur la nouvelle gouvernance de la mer et des littoraux, en présence des préfets maritimes et des élus siégeant dans les conseils maritimes de façades et conseils maritimes ultramarins déjà installés, ont souligné la nécessité de l’installation rapide du Conseil national de la Mer et des Littoraux. Celle-ci, annoncée par le Premier ministre lors de la conférence environnementale, a été confirmée par le ministre délégué Frédéric Cuvillier.
Les travaux en ateliers se sont déroulés autour de 4 thématiques :
– Les énergies marines renouvelables que les élus voient comme une réelle opportunité. En effet, “les élus se veulent être des acteurs, plus que des spectateurs, des projets en cours et demandent à être plus présents dans les négociations entre l’Etat et les porteurs de projets, la Région pouvant être le bon échelon de coordination”.
– Les activités traditionnelles de pêche et de conchyliculture : pour les élus, elles représentent l’identité des littoraux et ils ont exprimé avec détermination leur souhait de continuer à leur apporter tout leur soutien, ainsi qu’à la recherche et à l’innovation pour accueillir de nouveaux métiers et valoriser de nouvelles ressources (algues, aquaculture raisonnée, etc.)
– L’aménagement des villes côtières, où la densité de population est 2 fois et demie supérieure à la moyenne nationale : les élus sont “conscients des pressions nombreuses et des conflits d’usage à gérer”, ontèils déclaré avant d’ajouter: “Nous voulons maintenir les jeunes et les emplois liés à la mer en adaptant les projets aux contraintes environnementales, jugées souvent trop complexes du fait de l’empilement des réglementations ; car il faut prendre en compte la prévention des risques de submersion marine, la protection des espaces terrestres et maritimes et les directives européennes.” Toutefois, les élus ne souhaitent pas rouvrir le débat sur la loi littoral de 1986. Ils demandent à travailler sur son interprétation territoriale, en concertation avec les acteurs concernés et en réfléchissant à la bonne échelle à trouver en fonction de chaque projet, le Scot (Schéma de cohérence territoriale) étant considéré comme un outil d’intégration des politiques sectorielles.
– Enfin, les débats autour de la politique de l’eau et de sa gouvernance ont permis de souligner à nouveau le besoin d’une gestion intégrée des différentes politiques qui concernent un même territoire, avec des périmètres parfois différents ; l’exemple des comités de bassin, où les élus sont présents, a été cité comme pouvant inspirer d’autres secteurs, les documents comme les futurs “documents stratégiques de façade” permettant d’intégrer les problématiques depuis la gestion de l’eau douce et de l’eau de mer jusqu’à l’aménagement urbain et portuaire.
Pour l’Anel, toutes ses questions sont autant de réflexions qui devront se poursuivre dans le cadre du Conseil national de la mer et des littoraux. Fréderic Cuvillier a d’ailleurs particulièrement insisté sur le rôle de cette instance de concertation, réclamée par l’Anel depuis 2010 et dont la composition a été arrêtée en mars 2012. Le ministre délégué a assuré qu’elle se réunirait pour la première fois avant la fin de l’année 2012. “Un bel avenir donc pour le travail de l’Anel et de ses élus qui souhaiteraient retrouver place de Fontenoy le lieu emblématique de la mer et des littoraux et pourquoi pas du ministère de la Mer ! ” a conclu le nouveau président Jean-François Rapin.