C’est un plan de prévention des risques technologiques (PPRT) d’envergure qui a été approuvé fin décembre 2015 : il couvre une zone de 11 km d’est en ouest, et 4 km du nord au sud, et comprend neuf sites Seveso seuil haut. Des dimensions qui le rendent unique en France. Dans ce périmètre, sont installés des dépôts pétroliers (Total Raffinage, Rubis), un aciériste (ArcelorMittal), des chimistes (Versalys, SRD, DPC), Air Liquide, etc.
« Ces sites sont tellement proches les uns des autres que leurs effets accidentels se recoupent. D’où l’intérêt d’un PPRT multi-site », explique David Torrin, chef de service Risques à la Dreal Nord Pas-de-Calais Picardie. En tout, 130 entreprises sont présentes sur la zone industrialo-portuaire de Dunkerque, et six communes sont concernées (Dunkerque, Mardyck, Fort-Mardyck, Grande Synthe, Loon-Plage et Saint-Pol-sur-Mer).
Au final, le PPRT instaure une zone d’expropriation qui concerne 8 maisons – dont deux abandonnées, une zone de délaissement pour 29 habitations et recommande des travaux pour les particuliers et les équipements publics.
Par ailleurs, conformément à la circulaire « plateforme » du 25 juin 2013, une association d’entreprises a vu le jour, baptisée AG2PDK, pour Association pour la gouvernance de la plateforme industrialo-portuaire de Dunkerque. Cette circulaire visait à permettre l’arrivée de nouvelles entreprises, ou la création de nouvelles activités dans 14 zones soumises à PPRT, à condition que la culture du risque soit partagée par tous les acteurs concernés via une structure de gouvernance collective.