C’est en lisant la Charente-Libre que nous avons découvert les mésaventures de Jérôme Sourisseau, maire de Bourg-Charente et vice-président UDI du Conseil départemental de Charente.
L’édile charentais a en effet été victime d’un chantage à connotation pornographique et d’une tentative d’escroquerie par l’intermédiaire d’une vidéo, d’une “sextape” pour être précis, que des maîtres chanteurs menaçaient de publier sur You Tube.
Alors qu’il est en séance au Conseil départemental, Jérôme Sourisseau reçois un étrange mail… “On menaçait [certaine Grâce Abby-Ndlr] de me détruire si je ne payais pas 8.000€”. Il n’y comprend rien, mais un second texto va le sidérer. Celui-ci contient un lien vers une vidéo YouTube qui n’est rien d’autre qu’un montage vidéo réalisé à partir d’images de l’élu : “On me voit torse nu, en train de me masturber”.
Il ne faut pas longtemps à Jérôme Sourisseau pour savoir d’où proviennent les images où il apparaît :”une discussion sur Skype, il y a deux ans”, explique-t-il. Quant aux escrocs, ils continuent de menacer de diffuser cette vidéo à ses amis Facebook, et même sur le site internet de la commune de Bourg-Charente. Entre temps, et comme le maire refuse de payer, ils revoient leurs exigences à la baisse : “Pour gagner du temps, j’expliquais que je n’avais pas l’argent, que c’était trop cher. A 16 heures, le mardi suivant, c’était tombé à 450 €”.
Bien évidemment, Jérôme Sourisseau a fait bloquer la vidéo et s’est rendu à la gendarmerie pour déposer plainte. A l’origine de chantage, vraisemblablement une équipe répondant au surnom de “brouteurs africains” et qui agit depuis des cybercafés de Côte d’Ivoire ou du Nigéria. C’est dire si l’enquête s’annonce difficile.
En attendant, le maire a reçu de très nombreux témoignages de sympathie et de soutien, certains n’hésitant pas à lui proposer son aide pour mener l’enquête sur le web.