Cet appel à projets doté de 3 millions d’euros a été lancé l’été dernier. Il correspond à un besoin d’expérimentation pointé par le projet de loi sur l’économie sociale et solidaire (loi ESS), adopté en novembre dernier au Sénat et qui passera au printemps prochain à l’Assemblée.
Mais que représentent ces « pôles territoriaux de coopération économique » qu’il vise à développer ? Des « formes novatrices de coopérations économiques regroupant, sur un même territoire, des entreprises de l’ESS qui s’associent à d’autres entreprises, et le cas échéant à des collectivités locales, centres de recherche et organismes de formation », répondent les ministères qui l’ont porté. La dimension insertion est donc au cœur des projets retenus, qui ont en partie trait à l’environnement. Dans le parc naturel régional (PNR) des Ardennes, il s’agit par exemple de tirer parti des points communs et passerelles possibles entre les filières des services à la personne, de la valorisation des déchets et de l’éco-construction. Une association, Ardaines (Association de regroupement pour le développement des acteurs et des initiatives nouvelles d’économie solidaire), parvient à le faire. Le coup de pouce est donc bienvenu.
Dans les Bouches-du-Rhône, deux recycleurs de bois de palette se rapprochent d’un acteur des déchets industriels banals pour développer cette année une plateforme bien dimensionnée par rapport au territoire en jeu. Enfin, en Loire-Atlantique, c’est un comité d’animation de bassin d’emploi qui promeut en même temps formations, conseils en éco-construction, plus un projet de légumerie-conserverie, lequel « favorisera les circuits de proximité de légumes bios et locaux comportant un volet insertion important ».