Suite au premier confinement, le transport public urbain accuse trois milliards d’euros de pertes (recettes commerciales et versement mobilité) et avec le second, ces pertes ont encore augmenté, avec une fréquentation qui reste en baisse de 20 à 30%. Dans ce secteur fragilisé par la crise sanitaire, la concrétisation du 4ème appel à projets TCSP fait figure de bonne nouvelle. C’est peu dire qu’il était attendu : le dernier remonte à près de huit ans ! Annoncé, reporté, puis enfin lancé par le ministre délégué Jean-Baptiste Djebbari, lors du dernier salon européen du transport public, son enveloppe de 450 millions d’euros bénéficiera principalement à des projets de nouvelles lignes ou d’extensions de métro et tramways.
Les aménagements de lignes de bus structurantes et de voies réservées au transport collectif en entrée d’agglomération sont aussi éligibles. Les projets desservant les quartiers de la politique de la ville bénéficieront d’un bonus. Pour être éligibles, les travaux devront démarrer avant la fin 2025. « La nouveauté, c’est aussi son volet sur les pôles d’échanges multimodaux », commente Louis Nègre, maire de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) et président délégué de la métropole niçoise et du Groupement des autorités responsables de transport (Gart). Membre du jury de sélection des dossiers, cette association d’élus qui s’est battue pour qu’il sorte estime que cet appel à projets va permettre de « lancer des projets de mobilités essentiels pour les collectivités » et que ce coup de pouce jouera « un rôle de premier plan dans la relance de ce secteur indispensable », à la fois pourvoyeur d’emplois locaux, non délocalisables et de commandes auprès d’industriels tricolores. Les candidats ont jusqu’au 30 avril prochain pour y répondre.