Les collectivités locales craignent de manquer de financement pour appliquer la loi sur la transition énergétique. C’est ce qu’a expliqué Nicolas Garnier, le délégué général d’Amorce, association qui regroupe plusieurs centaines de collectivités, lors d’une conférence de presse.
“La loi accentue les compétences des territoires dans la gestion de l’énergie et des déchets. Tout cela ne peut se mettre en place dans les collectivités locales que s’il y a des financements ad hoc”, a-t-il expliqué.
Et de citer, par exemple, la création de plateformes territoriales de conseil sur la rénovation énergétique des bâtiments prévue par la loi : “Cela coûte entre 300.000 et 400.000 euros par an et aujourd’hui l’argent n’est pas là.” Même constat en ce qui concerne les déchets : “la loi instaure une obligation de tri à la source des déchets organiques d’ici 2025, ce qui va entraîner un coût de 500 millions d’euros pour les collectivités locales”, souligne-t-il.
La prochaine étape sera l’élaboration de la loi de finances 2016, qui dévoilera les moyens mobilisés pour financer la loi. “En ce sens, Amorce propose une série d’amendements pour obtenir les moyens financiers et fiscaux nécessaires (…) sans surcoût pour les contribuables.”
A suivre donc.