L’une des annonces les plus marquantes a sans doute été l’annonce d’un milliards d’euros de financements de la Banque européenne d’investissement (BEI) au bénéfice de la transition énergétique. Le 7 décembre, la BEI a notamment confirmé le financement de projets dans le bâtiment, le soutien aux PME, la biomasse… Une enveloppe de 400 millions d’euros sera, par exemple, mobilisée en partenariat avec BPCE, la Banque Postale et le Crédit Agricole. Elle est destinée à la construction et à la réhabilitation de bâtiments publics en France. Cette enveloppe doit être opérationnelle en janvier 2016. La BEI a aussi noué un partenariat avec le Crédit coopératif. Cet accord doit permettre d’accorder 75 millions d’euros de prêts supplémentaires à des entreprises ou des associations pour des projets d’efficacité énergétique. Dans ce cadre, la banque française va bénéficier de l’expertise technique et financière de consultants spécialisés de la BEI.
Du côté de la production d’énergie, le projet France Biomasse, porté par Engie, doit aboutir à la construction de 4 centrales à biomasse à Forbach, Épinal, Lacq et Nantes. Elles remplaceront des installations alimentées aux combustibles fossiles. La BEI apporte 112 millions d’euros. Reste à connaître le détail des financements. Dans sa communication, la BEI évoque ainsi le financement, via des sociétés de tiers financements, de la rénovation des logements des particuliers. Un tel programme avait déjà été évoqué l’été dernier dans le cadre du plan Junker. Signalons également un soutien à hauteur de 20 millions d’euros au fonds d’investissement pour la « troisième révolution industrielle ».
En parallèle, l’initiative Arei vise à développer les énergies renouvelables sur le continent africain. L’objectif est d’y installer 10 gigawatts (GW) supplémentaires d’ici à 2020. L’Arei a reçu un soutien de 10 milliards de dollars à l’occasion de la COP21. L’Allemagne a notamment promis 3,25 milliards de dollars et la France 2,2 milliards. Dans une deuxième phase, l’Arei visera une capacité de 300 GW en 2030 dans l’énergie solaire, la géothermie et l’éolien en particulier. Ce volume est à comparer à 150 GW aujourd’hui. A noter, enfin, une coalition de 100 banques et investisseurs, gérant près de 4000 milliards d’actifs, s’est engagée à accroître leur soutien aux projets d’efficacité énergétique. Elle est portée par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, et par le programme des Nations-Unies pour l’environnement.