La stratégie s’articule autour de quatre axes. L’un des éléments les plus susceptibles de générer des oppositions est l’axe C : “évoluer vers une doctrine de recomposition spatiale du territoire”, puisqu’il est entre autres question de préparer “l’option relocalisation des activités et des biens dans une dynamique de recomposition territoriale”. A ce titre, un appel à projets sur la relocalisation des activités dans les territoires fortement menacés par les risques littoraux est lancé auprès des collectivités. Le dépôt des candidatures pourra se faire jusqu’au 3 septembre 2012.
Les propriétaires financent
Autre sujet sensible, l’axe D : le financement des éventuels ouvrages de protection. Le document rappelle que la loi impose aux propriétaires de financer eux-mêmes les ouvrages, avec une éventuelle aide des collectivités et de l’Etat. Pour l’érosion côtière, “les financements de l’Etat devront être concentrés sur les territoires à érosion forte et à enjeux élevés et devront privilégier les techniques de gestion souple du trait de côte, réversibles et permettant la mise en œuvre à moyen terme de la relocalisation des activités et des biens”.
Un indicateur de l’érosion
L’axe A porte sur le renforcement des connaissances : création d’un réseau national d’observatoires du trait de côte, mise à jour d’ici 2015 des catalogues sédimentologiques, définition d’un indicateur homogène national de qualification de l’érosion côtière. Autant d’éléments essentiels pour que les divers acteurs s’entendent sur le diagnostic et l’identification des territoires à risque d’érosion.
Enfin, l’axe B vise l’élaboration de stratégies locales des risques d’érosion. Il prévoit notamment que la gestion du domaine public maritime prenne mieux en compte ces enjeux. Une circulaire en ce sens sera publiée courant 2012.
Trait de côte : une stratégie de repli
La « stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte 2012-2015 », présentée le 2 mars par le ministère de l’Ecologie, engage un mouvement de repli des activités et des habitations, plus loin de la côte et de ses risques.