Pour rappel, dans le cadre de la stratégie nationale de gestion des risques d’inondation, 122 territoires ont ainsi été identifiés par arrêté, parmi lesquels figurent précisément l’Ile-de-France, la vallée de la Loire et du Cher ou encore Rouen. Au total, environ 2.500 communes et leurs 11 millions d’habitants “représentent les principaux enjeux exposés aux risques d’inondation et de submersion marine”. Sur chacun des 122 TRI, l’élaboration de stratégies locales de gestion des risques d’inondation doit notamment permettre la mise en place d’actions “mobilisatrices et innovantes de formation et d’information des populations”, afin que chacun “soit conscient de son exposition, vigilant en cas de prévision et préparé en cas de danger ou d’alerte”.
20.000 € pour chaque TRI
Une aide financière plafonnée à 20.000 euros sera attribuée, “à chaque TRI ou groupes de TRI”, “pour organiser une action forte de sensibilisation des populations en 2016, à la période la plus appropriée par rapport au contexte local et en lien éventuellement avec la journée internationale de prévention des catastrophes fixée par les Nations unies au 13 octobre 2016”. Certes un homme averti en vaut deux… Mais au regard du contexte, la démarche apparaît tardive. Les thèmes abordés devront notamment permettre à chaque habitant “d’évaluer sa propre vulnérabilité et celle de ses biens”, “adapter son habitat afin d’en réduire les conséquences dommageables”, “se préparer en cas d’évacuation” ou “se former aux comportements qui sauvent”. Les types d’actions proposées pourront être, par exemple, “des ateliers avec les jeunes, des expositions, des serious games, des animations avec mise en situation, des représentations en 3D des phénomènes, des portes ouvertes dans les collèges avec présentation de leur plan particulier de mise en sûreté, des exercices associant et responsabilisant la population…”.
Les collectivités comprises dans le périmètre d’un TRI devront adresser leurs demandes de financement “avant le 30 juin prochain“. L’instruction des projets s’inscrira dans le cadre du financement de l’information préventive par le fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM) – selon le processus indiqué dans la circulaire du 4 février 2016. Ils “pourront faire l’objet d’une délégation exceptionnelle” de crédits sur demande du préfet de région.
Des courriers seront parallèlement adressés aux présidents des établissements publics de coopération intercommunale ou de syndicats mixtes sur les territoires concernés “leur demandant de s’engager dans cette démarche importante pour la sécurité de leurs populations”. Par ailleurs, un bilan de ces actions sera effectué fin 2016 “afin de valoriser les plus exemplaires et reproductibles dans l’élaboration des programmes d’action de prévention des inondations Papi à venir”.