La Région Île-de-France fut la première, en 2012, pour 350 millions d’euros, à profiter de la démocratisation de ce mode de financement, jusqu’alors essentiellement utilisé par des institutions comme la Banque mondiale. Et c’est maintenant au tour d’un gestionnaire d’infrastructure de s’y mettre ! SNCF Réseau, anciennement Réseau ferré de France (RFF), vient d’emprunter 900 millions d’euros sur quinze ans via un greenbond. Soit le montant maximum possible pour cette année.
Financer la modernisation du réseau
Cet établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) précise, dans un communiqué, que les fonds levés seront affectés “à un compte spécifique et permettront de financer en priorité, la rénovation du réseau structurant, mais également le développement de nouveaux projets et le renforcement de la stratégie de SNCF Réseau en faveur de la biodiversité et de la protection des ressources naturelles”.
Et cela tombe bien ! Profondémement endetté – 44 milliards d’euros et sa dette continue d’enfler chaque année – le gestionnaire des voies de chemin de fer en France peine, en effet, à dégager des marges de manœuvre nécessaires à la modernisation d’un réseau vieillissant. Il réitérera donc l’exercice et compte revenir chaque année sur ce marché obligataire pour réaliser d’autres green bonds. Le répondant des investisseurs devrait être au rendez-vous. A noter : pour quantifier l’impact de leur apport sur l’environnement, ces derniers ont fait savoir qu’ils appréciaient tout particulièrement les outils de calcul et reporting environnemental développés en interne par SNCF Réseau.