« Avant le recyclage et l’élimination des déchets, la réutilisation est le premier niveau de valorisation à développer. C’est ce que dit la directive européenne. Cette aide représente 80 000 euros par an, et ce sur trois ans en moyenne, qui sont reversés aux banques alimentaires », explique Hugues Percie du Sert, à la tête de Sita recyclage. « Concrètement, grâce à cet apport, nous équipons les entrepôts où l’on gère les aliments collectés de sas de tri réfrigérés. Sept salles de ce type ont été créées. Cinq autres sont prévues d’ici la fin de l’année et quatre autres l’an prochain », complète Alain Seugé, président de la FFBA.
Sur les 97 entrepôts gérés en France par les banques alimentaires, la moitié seulement sont équipés d’un tel dispositif. Il permet pourtant de réceptionner, de conserver et de trier les produits sensibles (viandes, fraises, produits laitiers). Il faut dire que pour ce type de structure, l’investissement n’est pas négligeable, de l’ordre de 1 000 euros par mètre carré de sas de tri créé. « C’est un équipement vertueux dans le sens où, une fois qu’il est installé, nos interlocuteurs au quotidien que sont par exemple les grandes surfaces nous font plus confiance et hésitent moins à nous confier ces produits sensibles », avance Alain Seugé. Dans l’Oise, la banque alimentaire de Compiègne s’apprête par exemple à s’équiper. Elle s’alimente auprès de six hypermarchés et de trois centrales logistiques du département. Ce prochain sas de tri lui a coûté 20 000 euros. Sa responsable estime que l’équipement permettra d’accroître les volumes collectés et de sauver 20% de marchandises en plus.