En ville, le transport public mobilise un parc en constante extension partout en France. Mais quelles sont ses grandes caractéristiques ? Gabarit, âge moyen, répartition par constructeur et type de motorisation, c’est pour rester à jour sur ces questions que l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) mène régulièrement l’enquête auprès de ses adhérents. Sa dernière étude remontait à deux ans.
Une nouvelle édition s’imposait. Publiée début décembre, elle a été réalisée via un questionnaire mis en ligne sur son site. Plus des trois quarts des réseaux de transports adhérant à l’UTP y ont répondu. Leur parc représente plus de 19.000 véhicules. “Autobus et trolleybus pèsent 87% de cet ensemble. Et parmi ces 131 réseaux, 28 disposent de métros, tramways ou systèmes guidés”, indique l’étude. Soit près de 2.500 rames. Ce sont les agglomérations de plus de 250.000 habitants qui en font le plus rouler. Métros classiques ou automatiques (Orlyval), tramways, funiculaires : la Régie autonome des transports parisiens (RATP) en fait circuler près d’un millier. En plus de ses 4.500 bus, minibus et trolleybus. La RATP reste donc bien le plus gros exploitant d’autobus de France.
Les âges des parcs
Les modes routiers – l’autobus standard surtout – dominent en règle générale dans le transport urbain. Véhicules de type métro ou tramway restent minoritaires (12% du parc) mais sont, entre eux, à quasi-parité. Ce parc de véhicules routiers est le plus souvent la propriété de l’autorité organisatrice, et parfois (13%) celle de l’opérateur. Son âge moyen, lorsqu’il circule sur route, oscille autour de 7 à 8 ans. Un peu plus pour les réseaux de province et les agglomérations de plus de 250.000 habitants. Il atteint cinq ans pour les tram-trains et dépasse les trente ans pour le métro. Particularité pointée pour le parc autobus RATP, son âge moyen “reste jeune et s’établit à 6,7 ans”.
L’enquête souligne par ailleurs la grande diversité du parc routier. Et explique que cette diversité est “fortement liée à l’organisation des réseaux, qui optimise capacité des véhicules et type de desserte”. Autobus standard, autobus articulés, trolleybus, mais aussi minibus et midibus… Ces deux derniers ont le vent en poupe. “Car ils sont plus adaptés au service régulier en zones moins denses, au transport à la demande ou au transport spécialisé pour les personnes à mobilité réduite”. Légère tendance, ils grignotent ainsi des parts aux autobus standards.
La domination du diesel, toujours
L’enquête confirme aussi la nette croissance (+16% en dix ans) de l’offre dans les petites agglomérations (moins de 100.000 habitants). Les parcs de la RATP et des réseaux de province ont bondi. Deux autres enseignements sont à tirer de cette étude : l’ancrage dominant sur ces marchés de deux constructeurs – Heuliez Bus et Iveco Bus – et le passage de plus de la moitié du parc d’autobus aux normes Euro V, avec aussi “10% de ce parc converti à la norme Euro VI”.
En termes de motorisation, le Diesel reste dominant (deux tiers des répondants). Par ailleurs, le GNV s’en tire bien (12,4%). Le biodiesel, aussi, qui est “utilisé dans presque 5% du parc routier”. Quant à la percée des véhicules hybrides, elle reste timide (2,5% du parc routier) et dépend fortement de la dynamique d’acquisition de la RATP. Du côté du parc guidé (métros, tramways et systèmes guidés), la croissance est globalement au rendez-vous. Une petite quinzaine de réseaux de province, en s’équipant, l’ont tiré en avant. Les transports collectifs en site propre (TCSP) tendent ainsi à se généraliser. “Le club des réseaux dotés de TCSP s’est fortement agrandi au cours de la dernière décade”, conclut ainsi l’étude.