La Loi de Transition énergétique pour la Croissance Verte a fixé pour objectif d’augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie de 23% à horizon 2020, puis 32% en 2030. Elle prévoit également de multiplier par 5, d’ici 2030, la quantité de chaleur et de froid renouvelables et de récupération livrée par les réseaux de chaleur et de froid. A ces titres divers, le Fonds Chaleur est l’un des outils opérationnels de mise en application de la loi, qui prévoit sa montée en puissance. C’est ce qu’a voulu rappeler avec force la ministre de l’Écologie lors de l’inauguration de la chaufferie biomasse et de l’extension du réseau de chaleur de la Communauté Urbaine d’Arras (voir également encadré ci-dessous).
Entre 2009 et 2015, ce sont plus de 3.660 projets qui ont été aidés au titre du Fonds Chaleur, à hauteur de 1,39 Md€ d’aides, et 4,63 Md€ travaux. “Le Fonds chaleur a permis l’accélération du développement des réseaux de chaleur, car ce sont 660 projets qui ont été financés à hauteur de 506 M€ d’aides, hors production de chaleur. Cela représente plus de 1700 km de longueur cumulée, soit une progression de 50 % par rapport aux réseaux de chaleur existant avant 2009”, a insisté la ministre.
Des territoires pleinement investis dans la transition
En 2016, plusieurs réseaux de chaleur ont été accompagnés par le Fonds Chaleur notamment à Angers, Dunkerque, Toulouse ou encore Dijon… Deux nouveaux projets ont été adoptés au Conseil d’administration de l’Ademe le 1er décembre 2016 : Energie Grand littoral, avec son projet de raccordement du réseau de chaleur de la ville de Dunkerque et d’un site industriel au centre de valorisation énergétique, ELM, avec son projet d’extension du réseau de chaleur de Lyon/Villeurbanne/Bron et la mise en place d’une chaufferie bois.
“La qualité de ces projets, résultat d’un véritable travail tant des équipes que des partenaires, inscrit pleinement l’investissement des territoires dans la dynamique de la transition énergétique et écologique et leur permet aujourd’hui de bénéficier d’un soutien financier conséquent”, a salué Ségolène Royal.
La réussite de la chaufferie Bois et réseau de chaleur d’Arras
– La nouvelle chaufferie biomasse s’inscrit dans l’engagement du territoire en faveur de la transition énergétique, la communauté urbaine d’Arras étant labellisé TEPCV depuis 2015. L’installation, exploitée et entretenue par l’entreprise Dalkia, permettra de fournir la moitié de la chaleur du réseau (4768 tep) à partir de biomasse locale et d’assurer ainsi aux usagers (logements sociaux, hôpital et citadelle d’Arras) de la chaleur à un prix stable sur plusieurs années.
– L’investissement global de 14.130 k€ HT (dont 5.676 k€ de réseau supplémentaire) permettra une économie de 10.000 tonnes de CO2 par an. L’aide de l’ADEME s’élève à 4,9 millions d’euros.