Voici quelques jours, le Ministère de la Transition écologique a souhaité faire le point sur la situation hydrologique du pays avec la commission de suivi hydrologique du Comité National de l’Eau. Celle-ci a mis en avant les problèmes liés aux précipitations qui, insuffisantes depuis l’été 2016, ne parviennent pas à recharger recharger les niveaux des eaux souterraines et alimenter normalement les rivières.
“Si les dernières pluies du mois de mai ont été favorables à de brèves augmentations des débits des rivières, celles-ci n’ont pas été suffisantes pour un retour aux valeurs normales pour la période. Les températures élevées ont accentué l’assèchement des sols, notamment dans les Hauts-de-France et une partie de la région Grand-Est. Pour autant, l’évolution de la situation reste fortement dépendante de la pluviométrie à venir”, explique le Ministère.
A chacun de prendre ses responsablités
Face à cette situation le Ministère souhaite que tout soit mis en œuvre pour préserver les usages prioritaires. “Soumis ou non à des mesures de restrictions, chacun d’entre nous peut maîtriser sa consommation d’eau dans ses usages quotidiens grâce à des gestes simples : privilégier les douches aux bains, faire fonctionner les appareils de lavage à plein, installer des équipements sanitaires économes en eau…”, répète le ministère
Si 25% de la consommation d’eau en France relève de la sphère domestique, 50%, concentrée sur le printemps et l’été, relève de la sphère agricole. Une mobilisation de tous, y compris des agriculteurs sur l’irrigation est donc nécessaire dans les zones où des restrictions sont déjà prévisibles. Les organismes uniques de gestion collective (OUGC), qui répartissent les quotas entre les irrigants, pourront dès cette année être force de proposition auprès des préfets en identifiant les mesures à privilégier pour un juste équilibre des usages.
– le détail des arrêts de restriction d’eau sur le portail propluvia
– le bulletin de suivi hydrologique du mois de juin
Au 26 juin 2017, 38 départements ont déjà mis en œuvre des mesures de restriction des usages de l’eau.