Multiplication des téléphones portables oblige, les cabines téléphoniques quittent les villes et parfois les campagnes. Dans la commune de Rueil-Malmaison, une vingtaine devaient être démontées par Orange, mais Patrick Ollier, le maire, a accepté la proposition qui lui a été faite par son équipe municipale : reconvertir une partie de ces cabines en mini-bibliothèques. Neuf d’entre elles seront donc transformées par les apprentis menuisiers du CFA du bâtiment de la commune qui ont eux-mêmes réalisés les prototypes de ces mini-bibliothèques dont l’un a été sélectionné par la municipalité. Tandis que les apprentis travaillent à l’aménagement de ces cabines qui seront étiquetées “Livres en liberté”, la mairie a lancé un appel au dons de livres.
Ainsi, dès le 13 juin, les Rueillois pourront-ils pratiquer le “bookcrossing” et devenir, en français dans le texte, des “passeurs de livres” ! Le principe est simple : les livres sont à la disposition de tous. On prend, on lit et ensuite on rapporte afin de les partager avec d’autres ou bien, si on garde, on en place un nouveau soi-même dans la cabine.
“J’ai beaucoup échangé avec la personne qui s’est occupée d’un projet similaire à Berlin”, a expliqué à nos confrères du Parisien la conseillère municipales Carole Thierry. “En fait, ça marche parce que les gens se sont réapproprié ces cabines”, assure-t-elle. Une belle initiative qui a conquis plusieurs communes en France et beaucoup d’autres dans nombre de pays européens.
Rueil-Malmaison : voyages en cabines
Petit à petit, les cabines téléphoniques disparaissent du paysage des communes. A Rueil-Malmaison (Haut-de-Seine, ±79.600 hab.), certaines d'entre elles vont emporter les habitants vers de bien beaux voyages immobiles...