“Par rapport au gouvernement Ayrault (2013), les rémunérations dans le gouvernement Valls (2014) sont en forte augmentation : +7,1% à 8.201 euros pour la rémunération brute moyenne d’un agent et +4,3% à 2.235 euros pour les indemnités de sujétion” (primes), note René Dosière sur son blog.
“Il apparaît que c’est au Secrétariat d’État à l’Enseignement supérieur que l’on est le mieux payé (12.222 euros/mois), soit deux fois plus qu’à la Francophonie, Ministère qui paie le moins bien”, selon lui.
Il décerne un demi-satisfecit à Matignon, pointant “une diminution (-1,3% comparé à 2013)” du total des rémunérations pour les membres de cabinet du Premier ministre Manuel Valls tout en reconnaissant un niveau “plus élevé (13.134 euros mensuels)”, primes comprises, de la rémunération moyenne. L’élu de l’Aisne note cependant que d’août 2013 à août 2014, le nombre de membres du cabinet du Premier ministre a baissé de 12 pour atteindre 55 personnes, au vu de l’annexe au projet de loi de Finances.
Ne pas gagner plus que le ministre
Les données budgétaires montrent une augmentation de la dotation annuelle du cabinet du Premier ministre pour les primes appelées “indemnités de sujétion particulières”, passée à 6,1 millions d’euros, contre 5,85 millions en 2013 et autant en 2012. Sous François Fillon, dont le cabinet comptait alors 67 membres, l’enveloppe pour ces primes avait atteint 6,5 millions en août 2011.
“Alors que le gouvernement impose aux Français des efforts de rigueur, les membres des cabinets ministériels ne sauraient en être exonérés”, considère le député, qui renouvelle sa proposition qu’aucune rémunération ne dépasse celle du ministre, ce qui ferait une économie de 3,8 millions d’euros (11% de la masse salariale). Actuellement, contrairement à la règle appliquée à l’Élysée et à Matignon, où aucun collaborateur ne gagne plus que le Président (ou le Premier Ministre), dans 19 ministères la rémunération moyenne des membres de cabinet est supérieure à celle du ministre, selon ses calculs.
Globalement, le nombre de membres des cabinets ministériels a diminué de 18,4% sur un an, à 461 équivalents temps plein, au vu des informations communiquées sur les effectifs au 1er août 2014.