À la veille du Congrès des maires ruraux, le bureau de l’AMRF a souhaité réaffirmer l’importance de l’échelon communal dans notre organisation territoriale, dont le fondement, estime-t-elle, “n’a jamais été autant remis en cause par les décisions successives ou intentions de l’Etat et de l’Assemblée nationale. Ainsi, après le vote du Parlement le 31 juillet, dans le sillage de la funeste Loi NOTRe, dessaisissant la commune de toute liberté de choix dans la gestion de l’eau et l’assainissement, le rapport sur la future Agence nationale de cohésion des territoires préconise d’exclure la commune du bénéfice de l’ingénierie dont manquent cruellement en priorité les communes rurales.”
” Citoyens, engagez-vous ! “
Le bureau en appelle aux maires ruraux et les invite à interpeller habitants et parlementaires pour expliquer “la gravité de la situation et dénoncer tout ce qui peut affaiblir la commune, socle démocratique de notre pays.” L’AMRF mettra d’ailleurs progressivement à disposition des maires les outils d’interpellation tout comme elle les invite à se mobiliser “comme jamais pour mener des actions de résistance” dans les intercommunalités qui s’écartent de leur mission de coopération et de démocratie.
Comme le souligne l’AMRF, les errements de la gouvernance sont parmi les principales causes identifiées dans les motivations de la minorité de maires qui a décidé de jeter l’éponge avant le terme du mandat ou plus nombreux, qui envisagent de ne pas se représenter. Convaincu que la réponse à ces attaques se formulera démocratiquement, le Bureau de l’AMRF a d’ores et déjà arrêté le thème du dernier Congrès du mandat municipal en cours prévu en septembre 2019 : ” Citoyens, engagez-vous ! “.Un appel à agir pour préserver la démocratie de proximité, associer les citoyens et les inviter à s’investir dans la gestion municipale locale.
L’association le fera par exemple, en proposant aux jeunes du pays de s’engager au service du monde rural en trouvant dans les communes l’opportunité d’être accueillis dans un cadre propice au civisme et à la citoyenneté. Elle interpelle l’Etat et demande à être reçue par le général Daniel Ménaouine, en charge du groupe de travail sur le service national universel, pour lui faire part de sa détermination à faire du monde rural un espace d’accueil des jeunes en nombre.