Pour 59% des Français, le développement durable comptera aux municipales de 2014. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude réalisée par Opinionway, pour le Cabinet Auxilia. L’intérêt est particulièrement fort chez les jeunes, puisque 68% des moins de 25 ans estiment que cet enjeu pèsera dans leur décision électorale. Et si l’Etat doit à leurs yeux faire preuve d’exemplarité et fixer le cap, c’est en leur commune que les Français croient avant tout. Les attentes sont très diversifiées ; on peut citer la sensibilisation des enfants au développement durable (30%), l’aide à la réduction de la facture énergétique (27%) ou encore le développement des emplois locaux autour des filières vertes (25%).
Dans le même temps, la défiance vis-à-vis des pouvoirs publics est de plus en plus forte. On dit les français « désenchantés ». Ils ne se contentent plus des calendriers électoraux, ils veulent accéder à l’information, comprendre les choix qui leurs sont proposés, mais aussi être en mesure d’y participer, sous des formes autrement plus actives que le passage aux urnes. Fatigués d’attendre les résultats d’engagements répétés, les Français reprennent peu à peu la main sur leur avenir et inventent leurs propres formules. Leur engagement associatif et les multiples initiatives locales témoignent de cette réalité.
Et si on y regardait de plus près : Le développement durable peut-il redonner du sens à l’action publique ? Peut-elle catalyser le développement durable ? Comment se répartissent les responsabilités ? Où s’esquissent les réponses ?
Invités : Bruno Jeanbart, directeur général adjoint chez OpinionWay, Armel Le Coz, co-fondateur du collectif Démocratie Ouverte, Erwan Lecoeur, sociologue et Stéphane Rozès, président de Cap, politologue.