Pas d’inquiétude. Interrogé par le Journal des Communes lors du Congrès des Régions de France, le vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine Bernard Uthurry ne voit pas en quoi les conclusions du rapport Kasbarian pourraient menacer le leadership des Régions en matière de développement économique : « ll n’y a pas de danger particulier. On est toujours dans une bonne logique d’appui aux ETI et à l’industrie. La loi NOTRe a donné des rôles clairs, je pense qu’il faut tenir le cap là-dessus », nous a-t-il affirmé, tout en reconnaissant qu’il « ne faudrait pas multiplier les interlocuteurs pour faire aboutir un projet industriel ». L’ancien maire d’Oloron-Sainte-Marie, aujourd’hui en charge de l’économie au sein de la collectivité présidée par Alain Rousset, ne ressent pas vraiment comme une « concurrence » l’intention du député d’Eure-et-Loir de faire intervenir les préfets « en mode projet » sur l’implantation ou l’extension de sites industriels.
À priori, pas question non plus pour la collectivité de réagir dans l’urgence quant à l’implantation des industries, y compris les plus polluantes, après l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen. « En Nouvelle-Aquitaine, les usines sont plutôt à la campagne, on fait en sorte que les gens qui y travaillent y habitent également (…) Il faut tirer des leçons de chaque drame mais dans tous les cas, ça nous pousse à appliquer les préconisations de Néo Terra », explique l’élu en évoquant les 87 actions votées par le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en juillet. Cette première du genre en France fixe des objectifs à 2030, prévoyant notamment un soutien aux aménagements industriels « exemplaires » et la signature de contrats d’engagements avec « les industriels régionaux s’engageant à réduire significativement leur consommation d’énergie ».