C’est devenu la règle. La conférence environnementale commence par le discours du Président de la République et se clôture par celui du Premier ministre. François Hollande a choisi de centrer son intervention sur la transition énergétique en affirmant les trois objectifs chiffrés qu’il comptait atteindre : diviser par deux la consommation d’énergie d’ici à 2050, réduire de 30 % la consommation d’énergies fossiles d’ici à 2030 et réduire à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici à 2025. Pour y parvenir, il s’agit de mettre l’accent sur la rénovation énergétique du bâtiment. Et le chef de l’Etat s’attaque enfin au difficile financement des travaux.
En premier lieu, il a annoncé la baisse de la TVA à 5 % pour tous les travaux de rénovation énergétique. Puis la création d’un dispositif de tiers financement. La Caisse des dépôts est chargée de mettre en place un fonds national de garantie de la rénovation thermique opérationnel dès l’année 2014. François Hollande a confié au Premier ministre l’organisation au printemps prochain d’une « conférence bancaire et financière qui fera le recensement des pistes des ressources innovantes ». Enfin, il a confirmé la création d’une contribution climat-énergie selon « une montée en charge progressive et définie à l’avance ».
C’est Jean-Marc Ayrault qui en a précisé le périmètre et les montants lors de son discours de clôture. « Une partie des taxes intérieures de consommation sur les carburants et les combustibles fossiles sera calculée en fonction des émissions de CO2 que dégage leur utilisation. Cela concernera l’essence, le gazole, le charbon, la houille, le gaz naturel ainsi le fioul lourd et domestique ». Le Premier ministre a chiffré que l’impact de cette composante carbone serait nulle en 2014 mais représenterait 2,5 milliards d’euros en 2015 et 4 milliards en 2016.
Sur les autres sujets en particulier ceux qui faisaient l’objet des cinq tables rondes : eau, économie circulaire, emplois, éducation à l’environnement et biodiversité marine, peu d’annonces importantes. Le chef du gouvernement a confirmé la création de l’agence nationale de la biodiversité mais sans détail sur son périmètre et ses moyens. Sur l’eau, il a annoncé une hausse da la TVA sur les engrais et le doublement du nombre de captages prioritaires (de 500 à 1000). Enfin, rien sur l’économie circulaire.