Les associations Ecologie Sans Frontières et Respire ont porté plainte contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui », mardi 11 mars, après que le seuil d’alerte pour pollution aux particules fines, le plus haut seuil de mise en garde, ait été déclenché vendredi 7 mars en Ile-de-France par l’agence de surveillance de qualité de l’air Airparif et la préfecture de police. De nombreuses études démontrent l’existence de liens entre la pollution atmosphérique et le développement de cancers et de maladies respiratoires. L’association Respire vise sur son site Internet « les responsables politiques successifs [qui] ont laissé perdurer une situation inadmissible ». Bertrand Delanoë a répondu aux associations par voie de communiqué de presse. « La santé des citoyens est une question sérieuse qui ne mérite ni les approximations, ni les exploitations politiciennes. Je ne peux laisser penser que la Ville de Paris aurait été attentiste en la matière » a-t-il déclaré.
Bertrand Delanoë cite les actions menées par sa municipalité depuis 2001 : « mise en place des couloirs de bus afin de favoriser les transports en commun ; construction d’un tramway sur les boulevards des Maréchaux ; renforcement de la contribution au STIF permettant une augmentation de 14 % de l’offre de métro ; mise à disposition de 18 000 Velib’ et extension du service aux communes riveraines ; création du plus grand service de voiture en libre-service au monde avec Autolib’ en 2010 ; livraison de 75 ha d’espaces verts aux Parisiens ; plantation de 10.000 nouveaux arbres en 13 ans ; organisation de la livraison de marchandises à Paris par des transports propres avec l’objectif que 50% des livraisons soient réalisées en véhicule non diesel d’ici 2017 ; adoption dès 2007, d’un Plan climat qui fixe l’objectif de réduction de 25% de réduction de l’émission de gaz à effet de serre d’ici 2020 sur le territoire parisien ; limitation de la vitesse sur le périphérique et sur les grands axes urbains ; engagement d’une démarche de concertation à l’échelle de la métropole pour avoir une approche globale de la question de la qualité de l’air ».
Il défend les résultats obtenus : « la qualité de l’air s’est globalement améliorée depuis 10 ans à Paris, comme l’ont souligné plusieurs études d’Airparif. En particulier, une étude publiée en juillet 2013 a démontré que les particules fines y ont diminué de 35% (malgré la diésélisation du parc automobile français), les oxydes d’azote de 30 %, et les émissions de CO2 de 13%, tandis que plusieurs polluants comme le dioxyde de soufre (-94%), le benzène (-90%), ou le plomb (-98%) y ont quasiment disparu ».