Aujourd’hui, la consommation d’eau non potable atteint 300 000 m³ dont 99 % sont utilisés par les services municipaux. Le projet porté par Eau de Paris, la régie municipale parisienne, s’inscrit dans l’objectif d’adaptation de la ville au changement climatique. « La Seine pourrait perdre jusqu’à 30 % de débit d’où la nécessité d’économiser la ressource et de réintroduire l’eau dans la ville pour lutter contre les îlots de chaleur », explique Célia Blauel, la présidente de Eau de Paris.
Le réseau d’eau non potable qui date de 1860 est unique en France. Sa rénovation va concerner l’ensemble de ses équipements : trois usines de production, quatre usines de relevage, sept réservoirs, un château d’eau et 1700 km de canalisations. Eau de Paris souhaite aussi diversifier son alimentation aujourd’hui uniquement assurée par la Seine et l’Ourcq. Elle réfléchit ainsi à l’utilisation des eaux d’exhaure (parkings et métros) qui représentent un gisement de 27 000 m³/jour ou encore à la récupération d’eaux pluviales et la réutilisation des eaux de vidange des piscines.
Elle souhaite non seulement accroître les usages existants notamment d’arrosage des espaces verts. Mais aussi les élargir notamment au lavage des véhicules municipaux et privés comme ceux d’Autolib’, de Vélib’ ou de la RATP. Enfin, Eau de Paris travaille sur des projets de valorisation thermique du réseau. Trois réalisations sont déjà engagées dont l’une avec Climespace sur la climatisation de l’Hôtel de ville.