Chaque année, Paris accueille plus de 20 millions de visiteurs, ce qui en fait la première destination touristique mondiale. Désireuse d’assurer la protection des très importants flux de visiteurs étrangers, la préfecture de Police a fait de la sécurisation des touristes l’une de ses priorités depuis 2013 en créant un plan tourisme ambitieux renouvelé chaque année.
Dans un contexte de menace terroriste élevée, le ministre de l’Intérieur a présenté le 23 mars 2017 son plan de relance du tourisme qui a fait depuis l’objet d’instructions ministérielles. Déclinant ainsi ces instructions la préfecture de Police renouvelle et renforce, en 2017, son plan de protection des touristes autour de 3 axes comportant des mesures adaptées aux problématiques actuelles.
7 zones touristiques définies
Le premier axe du plan porte sur la sécurisation des principaux lieux fréquentés par les visiteurs étrangers.Les sept zones touristiques déjà définies (Butte Montmartre, Champs-Elysées, Champs de Mars/tour Eiffel/Trocadéro, musée du Louvre/Palais Royal, Opéra/grands magasins et Notre-Dame/Châtelet/Saint-Germain) vont bénéficier de plusieurs innovations dès la saison touristique d’été :
– la création d’un Groupe d’Action Touristique chargé, de mi-juin à mi-septembre, de la lutte contre les infractions les plus dommageables pour les touristes. Il s’agit d’une unité composée de policiers de l’ensemble des directions de la préfecture de police et qui comprendra environ 130 agents en tenue et en civil, clairement identifiables par les touristes.
– la création d’une Unité de Sécurisation Touristique sur le secteur Tour Eiffel / Trocadéro qui viendra compléter celle des Champs-Elysées (anciennement dénommée BST).
– la création d’un Centre de Supervision Urbain dédié à l’exploitation des caméras de vidéo protection des sites touristiques et au développement de la vidéo-patrouille. 131 nouveaux dispositifs de vidéo protection viendront s’ajouter aux 216 caméras déjà présentes dans les principaux lieux touristiques de l’agglomération.
Aéroport et transports ferroviaires sous surveillance
En outre les voies d’accès à la Capitale, depuis les aéroports notamment, ainsi que l’ensemble des transports en commun, feront l’objet d’une sécurisation spécifique avec une présence accrue des forces de police et un renforcement des moyens techniques et humains de lutte contre les vols à la portière sur les axes autoroutiers.
Le deuxième axe du plan consiste au renforcement du partenariat entre tous les acteurs institutionnels et privés.
La préfecture de police conduira ainsi, dans les semaines à venir, des discussions avec l’ensemble des acteurs du tourisme afin de mettre en œuvre des “conventions de site” permettant notamment d’intensifier nos relations avec les hôteliers et d’établir une stratégie de sécurisation des touristes étrangers en amont de leur arrivée.
Un label : “Securi-site”
Un “label sécuri-site” à destination des hôtels ou sites touristiques qui s’engagent pleinement dans un travail commun avec la préfecture au service de la sécurité des touristes va être mis en place.Ce partenariat est également décliné dans le domaine de la communication. Un passeport touristique, disponible dans plusieurs langues, a en effet été créé afin de prodiguer aux touristes, dès leur arrivée sur le territoire français, des conseils de prévention.
Ces brochures seront disponibles dans les gares et aéroports et sont complétées par le guide multilingue « Paris en toute sécurité ». Le film réalisé à partir de ce guide est mis à la disposition de tous les acteurs du “premier accueil” (compagnies aériennes, des aéroports, des principales gares parisiennes, ainsi que des ambassades et des professionnels du tourisme).
Un meilleur accueil des touristes victimes d’infractions
Le dernier axe du plan s’attache à améliorer l’accueil, sur site, des touristes victimes d’infractions. La préfecture de police bénéficie, lors de la période estivale, de la présence de policiers bilingues clairement identifiés et d’étudiants interprètes de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco) pour faciliter les échanges avec les touristes notamment asiatiques.
Elle a en outre développé un outil permettant, à l’aide de tablettes numériques disposant d’un module de traduction intégré, la prise de plainte directement sur le terrain et dans la langue du touriste victime d’une infraction. Cette innovation technologique permettra d’éviter aux touristes d’avoir à se rendre au commissariat pour déposer plainte et de passer outre la barrière de la langue. Ils recevront par ailleurs immédiatement, sur leur messagerie, une copie signée de leur plainte.