Les parisiens sont pourtant les premières victimes d’une pollution automobile qui représente encore 66 % des émissions d’oxyde d’azote et 56 % de particules PM10. « Nous nous appuierons sur la loi sur la transition énergétique qui doit instituer des zones à basse émission qui ont fait leurs preuves dans de nombreuses villes européennes », souligne l’élu vert.
Concrètement, la ville souhaite interdire dès juillet 2015 (hors périphérique et bois) les autocars et poids-lourds les plus polluants (immatriculés avant 2001) et, en juillet 2016 (sauf le week-end) les voitures immatriculés avant 1997 et les deux-roues avant juin 2000.
Des restrictions de plus en plus sévères au fil des années qui seront couplées à plusieurs nouvelles mesures d’accompagnement pour environ 5 millions de budget annuel : aides au copropriétés pour l’installation d’abris vélo sécurisés ou de bornes de recharge électrique, réductions sur Autolib’, abonnement Vélib et aux transports en commun offerts… « Pour les professionnels, nous sommes en discussion avec les chambres syndicales pour compléter les aides de l’État à l’achat de véhicules électriques ou au gaz. Et avec la Banque public d’investissement, pour leurs proposer des crédits à taux préférentiels », précise Christophe Najdovski.
La CCI Paris Île-de-France appelle ainsi à « ne pas fragiliser davantage les entreprises franciliennes » et réclame une « approche métropolitaine ». « Plus le territoire d’application sera grand, plus ce plan sera efficace », répond le maire-adjoint qui souhaite également expérimenter la mise en place d’un ou plusieurs axes à très faibles émissions ainsi que des zones à trafic limité.