Modeste en termes de puissance (96 kilowatts-crête), cette centrale est implantée sur le toit d’un nouvel immeuble d’habitation qui s’élève en plein chantier de l’éco-quartier de Clichy-Batignolles, dans le 17ème arrondissement. Plusieurs élus de la municipalité parisienne ont assisté à son inauguration et salué le dialogue étroitement maintenu entre l’aménageur (Solarvip), le promoteur (Nexity) et le concepteur de la centrale (Sunvie), sans lequel ce projet n’aurait jamais vu le jour. « Ce projet a pris au moins deux ans et il a été revu à plusieurs reprises », confirme Marco Caputo, le président de Sunvie.
La patience paie : cette petite centrale de 600 m2 de panneaux est une carte de visite efficace pour l’installateur. « Et pour cause, elle est la première de cette taille à être installée à Paris sur le toit d’une copropriété », précise Marie-Anne Belin, à la tête de la Solarvip. Malgré les nombreuses contraintes techniques et architecturales rencontrées et les calculs complexes qu’il a nécessité en matière de répercussion sur les charges des habitants (allégées grâce à la production solaire), ce projet prouve donc que c’est possible. L’investissement reste important (800 000 euros) mais l’exploitation de la centrale étant pensée et garantie sur vingt ans, ce coût est à lisser dans le temps. « L’objectif de couvrir 200 000 m2 de panneaux photovoltaïques d’ici à 2014 ne sera pas atteint mais cette installation sera vite suivie par celle à mettre en service l’an prochain sur le toit de la halle Pajol, dans le 18ème arrondissement », ont ajouté des élus parisiens lors de l’inauguration. Revu à la baisse, l’objectif de 40 000 m2 de panneaux sur des immeubles de la capitale semble possible à atteindre d’ici deux à cinq ans.