Entré en vigueur en juillet dernier, l’arrêté du 25 janvier 2013 prescrit des extinctions nocturnes d’éclairages aux « locaux à usage professionnel », aux vitrines de magasins et aux éclairages des façades des bâtiments non résidentiels. Mais sont-elles appliquées sur le terrain ? Après avoir mené une campagne de mesures sur les bâtiments publics de la ville de Paris, à la demande du ministère, le bureau d’études B&L évolution a peaufiné cette spécialité en allant voir ce qui se trame à Strasbourg. Des études équivalentes sont prévues dans d’autres villes, sans en dire plus pour l’instant.
La capitale européenne n’est pas blanche comme neige. Malgré ses efforts, qui lui valent d’être citée dans un autre bilan dressé le mois dernier par l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement (Anpcen), la ville n’a, sur l’échantillon étudié, qu’un quart de ses bâtiments administratifs et culturels (musées, opéra, préfecture, bibiliothèque, chambre de commerce) éteints après 1 heure du matin. C’est l’éclairage de leurs façades qui suscite le plus de résistance. Dans les commerces, trois campagnes de mesures ont permis de déceler « des écarts très importants dans la mise en application du décret ». Avec des cas « de taux d’éclairage élevés, allant jusqu’à plus de 40 % […] et même plus de 50% dans le cas de la place Kléber ».
Que signifient de tels écarts ? Pour le bureau d’études, cet état des lieux démontre que « les campagnes de communication menées jusqu’ici pour faire connaître l’arrêté et son entrée en vigueur n’ont pas touché l’ensemble des acteurs concernés, et qu’il est nécessaire de poursuivre les démarches de sensibilisation, si nécessaire en les adaptant en fonction du public à atteindre ».