Dans la continuité du plan de lutte contre les nuisances sonores en Ile-de-France dévoilé en novembre dernier par la ministre de l’Ecologie, un décret vient de porter à 100% le taux de prise en charge des travaux d’insonorisation des logements des riverains de ces aéroports.
Cette aide, qui a été instituée par une loi fêtant ses vingt ans, est financée par le produit de la taxe sur les nuisances sonores aériennes. Elle variait jusqu’alors de 80% à 100% du montant des prestations réellement exécutées, selon le revenu fiscal des bénéficiaires. Mais des frais restaient le plus souvent à la charge des résidents, ce qui en a démotivé plus d’un de réaliser des travaux. « Faute d’être en mesure de financer les 5% à 20% restant à sa charge, ils renonçaient alors à les entreprendre », reconnaît le ministère de l’Ecologie dans un communiqué.
Pour les inciter à ne pas traîner à en réaliser, la mesure est volontairement limitée dans le temps : le taux de 100% n’est garanti que jusqu’à la fin 2013. Pour en bénéficier, le demandeur devra recourir à une assistance à maîtrise d’ouvrage. Sur 150 000 logements éligibles, la moitié ont déjà réalisé des travaux. Ce sont donc 70 000 logements qui sont potentiellement concernés, aux abords des aéroports de Bâle-Mulhouse, Beauvais, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris-CDG, Paris-Le Bourget, Paris-Orly, Strasbourg et Toulouse.