Après Nantes et Marseille, Bordeaux lance à son tour un service de navette fluviale sur la Garonne. Et dans les prochaines semaines, Calais (le 15 juin) et Brest (à la rentrée) suivront. Mais avant de se jeter à l’eau, plusieurs points sont à méditer. La navette rendra-t-elle un réel service aux usagers ? Son trajet peut-il être effectué par d’autres moyens ? Et la fréquentation, sera-t-elle au rendez-vous ? A Lorient, elle l’est : la fréquentation de la flotte de six bateaux gérée par la communauté d’agglomération a doublé en dix ans ! Non loin, Nantes est aussi dotée de deux lignes fluviales : l’une sur l’Erdre (passeur électrique), l’autre sur la Loire (Navibus thermique). Même succès : le Navibus transporte 445.000 passagers par an. Cet engouement se traduit, à Marseille, par la mise à l’eau d’un second passeur. Et à Aubervilliers, où ce n’est pas une collectivité mais un acteur immobilier, Icade, qui a investi 4 millions d’euros dans le lancement d’une liaison par navette (fréquentée en 2012 par 1,2 millions de passagers – un record), un quatrième navire propulsé par des batteries lithium-ion vient d’être mis à l’eau. Très prisée, la technologie électrique se retrouve à La Rochelle (bus de mer) et aux Sables-d’Olonne (navette intégrant du photovoltaïque). Le tourisme draîne bien sûr une part important du trafic : à Arcachon (voir photo), trois quarts des usagers de la navette estivale sont des touristes.
Navettes fluviales : les villes se jettent à l’eau
Quel est le point commun entre Nantes, Calais et Marseille ? Réponse : ces villes redécouvrent le potentiel qu’offre la voie d’eau en tant que transport collectif.