Naissance d’un réseau de collectivités “eau responsables”

La déclinaison française d'un réseau de villes "eau responsables" porté par l'association internationale pour l'eau (IWA, 35.000 membres) voit le jour. A Lyon, le 26 septembre, une douzaine de collectivités ont adhérer à ses principes de territoires dits "eau-responsables".

 

Onze élus, présidents et vice-présidents de collectivités et de structures intercommunales de la région Auvergne-Rhône-Alpes viennent de signer le 26 septembre des principes “visant à les faire progresser ensemble pour des territoires toujours plus eau-responsables”. Il s’agit, pour ne citer qu’eux, des agglomérations d’Annonay Rhône, de Clermont Auvergne, Valence Romans, Villefranche Beaujolais, du Roannais, d’Annemasse Agglo et du syndicat mixte du bassin de la Bourbre, en Isère. La Métropole de Lyon a été la première collectivité française à les signer dès 2016. 

Ces dix-sept principes ont été élaborés par l’association internationale pour l’eau (International Water Association). L’IWA, réseau au niveau mondial de professionnels de l’eau, couvre tous les domaines du cycle de l’eau, de la recherche à la pratique, et regroupe près de 35.000 membres. Elodie Brelot, qui dirige le Groupe de recherche Rhône Alpes sur les infrastructures et l’eau (Graie), l’association qui porte cette initiative en France, décrypte ce cadre commun : “Ces principes sont structurés selon plusieurs niveaux : proposer des services d’eau durables pour tous, agir en faveur d’une conception urbaine sensible à l’eau, sensibiliser les acteurs locaux à l’eau, faire vivre des communautés “eau-responsables” et veiller aux liens et connexions entre la ville et son bassin versant”.

Pour porter cette dynamique, le Graie n’officie pas seul mais aux côtés de l’Association scientifique et technique pour l’eau et l’environnement (Astee) : “Nous nous retrouvons totalement dans les principes de l’IWA. Ils constituent un véritable livre blanc, dans une approche de territoire, à partager entre les communes et structures intercommunales, en charge de la gestion de l’eau, mais aussi des autres compétences directement concernées : l’urbanisme, la voirie, l’habitat, les espaces verts ou encore le développement durable”, complète-t-elle.

 

 

Une seconde vague en vue

Au niveau international, une cinquantaine de collectivités y ont adhéré. Dans l’Hexagone, cette première vague d’une douzaine de collectivités signataires laisse augurer d’un développement certain. “Nous envisageons de proposer une deuxième vague de signature des principes au premier semestre 2018 pour élargir la communauté des collectivités signataires”, poursuit-elle. Pour l’heure, tout reste ouvert. “La démarche prend car elle est souple, sans aspect contraignant et porteuse, dans un contexte marqué par la Gemapi et les problématiques de transfert de compétences. Ce n’est ni une charte, ni un label. On ne juge pas en fonction de critères.” Autre particularité, ce sont souvent dans les collectivités les cadres et responsables techniques qui repèrent l’intérêt de la démarche, la signalent et font remonter la demande auprès des élus. Enfin, une fois qu’ils ont signé, des suites sont dans la plupart du temps prévues : “Par exemple en relayant cette information dans la presse locale pour une visibilité par les habitants, un partage approfondi des principes avec l’ensemble des élus de la collectivité, ou encore le projet d’inviter l’ensemble des communes d’un territoire à rallier ces principes qui sont à l’interface entre gestion de l’eau et aménagement du territoire, et peuvent aider sur un territoire à bâtir un cadre stratégique dans ce domaine”, conclut Elodie Brelot.

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