Morts pour la France : Nancy crée un mémorial numérique

Dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre, la ville de Nancy a souhaité honorer la mémoire des combattants morts pour pour la France en mettant en œuvre un important projet autour de la place du Souvenir français et de la porte Désilles. 

Le projet de mémorial numérique initié en 2014, année du lancement des commémorations du Centenaire, comporte plusieurs volets : un volet patrimonial comprenant le réaménagement de l’espace de commémoration de la place du Souvenir français, accompagné de la restauration de la Porte Désilles, et un volet mémoriel qui comprend le recensement de tous les Nancéiens morts pour la France, ainsi qu’un ensemble d’événements organisés autour de ce thème.
Ses sources du mémorial sont constituées par :
– les registres de l’état civil, dont la valeur juridique permet d’éviter les erreurs et les oublis,
– les documents produits par l’administration à l’issue du premier conflit mondial, comme le Livre d’Or du Ministère des Pensions. Ils ne peuvent être consultés qu’en complément de cette source considérée comme la plus fiable.

Des fiches individuelles ont été réalisées sur ces Morts pour la France afin d’illustrer leurs parcours à partir de divers documents dont notamment les registres de décès de l’état civil. Sur chacune de ces fiches figure l’état civil des victimes, leur grade, l’unité à laquelle elles appartenaient, leur lieu de naissance, de dernière résidence – si celle-ci est connue. Les morts, militaires ou civils, figurant dans cette liste doivent être natifs de Nancy ou y avoir résidé avant leur décès. Ils doivent également avoir reçu la mention « Mort pour la France », créée par la loi du 2 juillet 1915, qui honore la mémoire des victimes de guerre.

 

Nancy lance un appel à contirbution

Par le biais de ce site, inauguré en parallèle des cérémonies commémoratives du 11 novembre 2016, la ville de Nancy lance un appel à contribution à tous les Nancéiens qui détiendraient des informations concernant les personnes présentes dans cette liste initiale : leur entourage familial, leur parcours professionnel, leur lieu de résidence, leur portrait photographique constituerait un apport précieux afin de documenter individuellement ces hommes, et d’élaborer différents événements thématiques dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre.
Cette démarche, initiée à l’occasion des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre, concerne dans un premier temps les morts de la Grande Guerre. Le recensement des soldats morts au cours de la Première Guerre mondiale est à ce jour terminé, même si des noms peuvent encore être relevés dans les registres des années suivant la guerre, ou dans d’autres sources complémentaires.
La mise en ligne des noms des morts pour la France sera poursuivie dans les mois qui viennent jusqu’aux conflits les plus récents. Des Poilus de la Première Guerre mondiale aux soldats morts au cours des conflits contemporains, ce site a pour vocation d’illustrer le courage dont ces Nancéiens témoignèrent en donnant leur vie pour leur pays.

“Nous faisons un recensement le plus exhaustif possible des Nancéiens morts pour la France et nous souhaitons que ce mémorial numérique présente le plus de témoignages possibles. C’est un outil qui redonnera un profil humain à la Première Guerre mondiale, alors qu’il n’y a plus aujourd’hui d’anciens combattants pour témoigner. Ce site aura aussi un rôle pédagogique à jouer parce qu’il suscitera des émotions et j’espère qu’il donnera envie aux Nancéiens de défendre la Paix. La liste des Morts pour la France de la Grande Guerre est le point le plus délicat, parce que c’est sur ce conflit qu’il y a eu le plus de Morts pour la France, et il y a aussi plus de risques d’erreurs ou d’imprécisions en raison de la problématique des recensements au moment même du conflit. Pour le second conflit mondial et sur les guerres plus récentes, sur lesquels nous travaillons également, le recensement est plus facile. Le titre de Mort pour la France est délivré par l’Etat et nous travaillons avec l’ONAC sur ce sujet. Nous pouvons également demander à l’Etat de travailler sur un cas particulier d’une personnes qui aurait été oubliée”, précise le maire de Nancy, Laurent Hénart

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