Mobilisation pour un ministère délégué à la Ruralité

Les élections législatives passées, des élus locaux, mais aussi des associations, des fédérations et des syndicats, tous acteurs du monde rural, se mobilisent pour la création d’un ministère délégué à la ruralité, une étape nécessaire pour que soient réellement prises en compte les spécificités des territoires ruraux.

Le fait que le premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault compte un ministère de l’Egalité des territoires, dont le champ a été associé à celui du logement est, pour les signataires de cet appel, « un premier signe en direction des territoires doit être confirmé lors de l’installation du gouvernement après le second tour des élections législatives. »
Ils estiment que l’existence d’un ministère délégué à la Ville appelle la création d’un ministère dédié à la Ruralité. « Non pour des raisons de simple symétrie, expliquent-ils, mais parce que l’aménagement du territoire français doit être abordé à la fois de façon globale et complémentaire. Au-delà du symbole, l’État a décidé d’introduire une dimension “territoire”, avec des ministères pour la Ville et les Dom-Tom ; il se doit d’aller jusqu’au bout du raisonnement en intégrant de manière pleine et entière les 80 % du territoire national. »

 

Un signe fort

Cette création qu’ils attendent et espèrent permettrait en outre de faire reculer un sentiment « d’abandon et d’oubli » largement répandu dans ces territoires. Enfin, ils insistent également sur le besoin qu’a le monde rural « d’un effort majeur de la Nation afin de compenser les difficultés accumulées au fil des ans alors que l’essentiel de l’énergie et des moyens s’est concentré au profit du développement des pôles fortement urbanisés et parfois saturés. »

Désormais, tous ces acteurs du monde rural attendent un « signe fort » et demandent :
– « que l’égalité entre les territoires marque l’action du futur Gouvernement et du Parlement par un rééquilibrage de l’action publique ;
– la création d’un ministère délégué à la Ruralité doté des moyens nécessaires ;
– qu’il soit fait confiance aux acteurs du monde rural pour assurer un développement économique, social et durable profitable aux habitants des 36 700 communes de France ;
– que toute action publique soit pensée, conçue et mise en œuvre en adoptant des modalités d’application adaptées et des besoins spécifiques à la situation du monde rural dans sa diversité ;
– que l’Etat accroisse l’action publique vers le monde rural dans la perspective d’un développement équilibré de notre pays. »


Signataires
– ADF (Assemblée des Départements de France) 
– AMRF (Association des Maires Ruraux de France) 
– APCA (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture) 
– APFP (Association pour la Promotion et la Fédération des Pays)
– CNMCCA (Confédération Nationale de la Mutualité, de la Coopération et du Crédit Agricoles) 
– Collectif Ville Campagne
– Familles Rurales 
– FNFR (conFédération Nationale des Foyers Ruraux) 
– Fédération nationale “Mon village, demain…”
– Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France
– FNSAFER (Fédération Nationale des Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rurales) 
– FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) 
– JA (Jeunes Agriculteurs) 
– LEADER France
– SNSM (Syndicat National des Secrétaires de Mairie
-UNMFREO (Union Nationale des Maisons Familiales Rurales) 

Laisser un commentaire