Après l’accident sanitaire de Figeac qui a provoqué une émotion bien légitime, l’Association des Petites Villes de France (APVF), présidée par Martin Malvy, rappelle qu’elle n’a cessé depuis une quinzaine d’années d’attirer l’attention de tous les gouvernements sur l’apparition de véritables déserts sanitaires dans certaines zones du territoire, avec tous les risques encourus par les patients.
“Ces risques sont tout à fait réels en matière d’accouchement en raison de la diminution continue du nombre de maternités et de l’allongement des temps de parcours dans certaines zones pour rejoindre une maternité”, souligne l’association.
Elle explique toutefois que “sans occulter les difficultés financières et les questions de démographie médicale, l’APVF a toujours réfuté la seule logique comptable pour aborder ces questions de maintien des petites structures hospitalières (et des petites maternités) là où le contexte géographique rendait ce maintien nécessaire pour garantir une offre de soins de qualité et assurer la sécurité des patients.”
Si l’association prend acte avec satisfaction des propos tenus samedi par le président de la République, devant le Congrès de la Mutualité, qui a rappelé son engagement pris pendant la campagne électorale qu’aucun français ne se trouve à plus de 30mn de soins d’urgence, elle demande que des actions concrètes soient prises.
Afin d’éviter d’autres drames comme celui de Figeac, l’APVF demande en effet au gouvernement et à l’ensemble des directeurs d’Agences régionales d’hospitalisation d’agir rapidement face à la désertification médicale et d’afficher “fortement la pertinence des petites structures hospitalières comme composante indispensable d’une offre de soins de qualité sur l’ensemble du territoire.” Pour Martin Malvy et l’association qu’il préside, la question de l’égalité de chacun en matière de santé doit être traitée comme une priorité nationale.