La technologie proposée par Lucibel, rendue possible grâce aux Leds, ces composés électroniques qui permettent d’envoyer des données en clignotant à des fréquences invisibles pour l’œil humain. “Notre solution se compose d’un luminaire, qui doit être connecté par des câbles électriques et Ethernet, et d’une clé UBS. Celle-ci, connectée à l’ordinateur (ou la tablette), est également équipé d’une cellule infrarouge pour l’émission de données”, explique Frédéric Granotier, PDG et fondateur de Lucibel.
Cette solution a déjà intéressé Nexity, qui l’a installée dans quelques salles de réunion de son nouveau siège parisien. L’enjeu de sécurité des données est le premier atout de Lucibel. En effet, contrairement à la radiofréquence du Wifi (Wireless Fidelity), capables de traverser murs et plafonds, la lumière utilisée par le Lifi ne pénètre pas la matière. Sièges sociaux, banques, acteurs de la défense seront sensibles à ces arguments. Lucibel cible également les lieux où les ondes électromagnétiques sont proscrites, comme les salles d’opération dans les hôpitaux et cliniques, les zones Atex dans l’industrie et les sites nucléaires. Ou encore les lieux soumis à la loi Abeille, qui interdit l’exposition des enfants de moins de trois ans au Wifi – des annonces dans des crèches et des écoles sont prévues. Enfin, Lucibel mise sur la fiabilité de la connexion pour déployer sa solution dans les espaces de coworking, les hôtels, les aéroports, etc. Reste qu’avec un prix de 2.300 euros pour un luminaire et une clé USB, le ticket d’entrée est assez élevé.
Aussi, Lucibel travaille-t-elle à la miniaturisation de sa solution pour 2018, et vise le marché des particuliers à partir de 2019 – la technologie devrait alors être intégrée en série dans les smartphones et autres outils électroniques. Avant de conquérir tout le secteur de l’IoT, l’Internet des objets, à partir de 2020.
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