C’est l’un des plus gros chantiers d’Europe. Lancé l’été dernier, il vise à prolonger la ligne à grande vitesse (LGV) Paris-Le Mans par une LGV Bretagne-Pays de la Loire traversant trois départements sur 215 kilomètres. Ce qui permettra de relier Paris et Rennes en 1h30 et de mettre Brest et Quimper à moins de 3 heures de la capitale. Il est réalisé dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé entre Réseau ferré de France (RFF) et Eiffage Rail Express. Le volet environnemental qu’intègre ce contrat courant sur 25 ans a pris la forme d’un accord volontaire entre les deux parties.
Signé le 14 mars, cet accord prévoit la création d’un “fonds d’arbitrage carbone”. Doté d’une enveloppe de 6 millions d’euros – une goutte d’eau par rapport au coût global du chantier (3,3 milliards d’euros) – ce fonds viendra appuyer le recours à des solutions techniques plus propres, en finançant les surcoûts “dès lors qu’elles sont plus chères”, indique RFF. Les deux partenaires s’engagent aussi sur un programme complet sur la biodiversité et les achats responsables : un portail fournisseur va être créé à l’attention des entreprises consultées. L’acoustique sera un autre axe fort de cette stratégie co-construite à deux et dont l’intérêt est qu’elle couvre l’ensemble du cycle de vie et du développement de cette nouvelle ligne. Sachant que les partenaires ne partent pas de rien : ils s’appuieront sur le savoir-faire engrangé sur d’autres LGV comme Perpignan-Figueras.