Grâce aux nouvelles contraintes paritaires instaurées par la loi du 17 mai 20131, on compte désormais 48,2% de femmes dans les conseils municipaux des communes de 1.000 habitants et plus. Toutes tailles de communes confondues, le pourcentage de femmes est passé de 35% en 2008 à 40,3% en 2014.
La proportion de femmes dans les intercommunalités a, elle aussi, augmenté et de façon spectaculaire, passant d’environ 25%2 à 43,7% aujourd’hui. “Cette progression de presque vingt points de plus sera encore à poursuivre pour atteindre une véritable parité dans les conseils communautaires”, souligne le Haut Conseil.
Pour autant, ces progrès ne doivent pas masquer le très timide effet d’entraînement dans les communes de moins de 1.000 habitants, où la contrainte légale de parité aux candidatures ne s’applique pas. Dans ces communes, la proportion de femmes dans les conseils municipaux augmente péniblement de 2 à 3 points à chaque élection, passant de 30% en 2001, 32,2% en 2008, à 34,9% en 2014.
Autre réserve de taille : avec 83% d’hommes têtes de listes (82,9% d’hommes têtes de liste aux élections municipales et 83,1% aux élections communautaires, toute taille de communes confondues), la proportion de femmes maire et de présidentes d’intercommunalités ne va sans doute pas beaucoup évoluer par rapport aux 13,8% de femmes maires et 7,2% de présidentes d’EPCI.
Au-delà de l’avancée numérique de la présence des femmes dans les conseils municipaux et communautaires, des enjeux cruciaux vont se jouer dans les prochains jours. “Au sein de ces conseils, combien de femmes seront élues premières adjointes et premières vice-présidentes ? Les nouveaux maires et président(e)s oseront-ils être égalitaires et innovants dans l’attribution des délégations : aux femmes les finances et, aux hommes l’action sociale, par exemple…”, conclut non sans humour le Haut Conseil à l’Egalité.