La ministre du Logement Emmanuelle Cosse, organisait le 15 mars la remise officielle des sept premiers labels Énergie-carbone (E+C-). Une opération de communication assumée destinée à inciter maîtres d’ouvrages privés ou publics à participer à l’expérimentation “Bâtiment à énergie positive et réduction carbone” liée à ce label.
“Il existe déjà une très forte dynamique autour de ce label et de cette expérimentation. J’espère que de nombreux autres opérateurs vont nous rejoindre“, a encouragé une dernière fois Emmanuelle Cosse, avant que n’intervienne la période de réserve électorale. Elle a d’ailleurs aussi profité de cette réunion pour signer, avec l’ESH et la Caisse des Dépôts, une convention d’accompagnement du mouvement HLM de 20 millions d’euros et une charte d’engagement avec les Entreprises générales de France BTP (EGF-BTP).
Investir pour économiser
Parmi les sept opérations de logement ou de bureau distinguées, presque toutes atteignent le niveau 3 sur 4 pour l’énergie mais seules deux se hissent sur la deuxième et plus haute marche de la réduction carbone. Il s’agit de l’immeuble de bureau parisien Le Themis d’Icade (10.655 m² en phase gros-œuvre) et de la résidence Alizari construite par Habitat 76 à Malaunay.
Pour un surinvestissement conséquent de 30%, cette résidence de 31 logements en béton et isolée par l’intérieur et l’extérieur associe ventilation double-flux, autoconsommation d’une partie de la production photovoltaïque et chaufferie bois et services mutualisés avec la résidence pour personnes âgées voisine.
Les constructeurs de maisons individuelles Privat, Mikit et Ecolocost, ainsi que les bailleurs sociaux Anger Loire Habitat et Immobilière 3F figurent parmi les autres pionniers de ce label Énergie-carbone.