Claude Bartolone avait annoncé le 8 octobre dernier le lancement de cette mission sur une question qui sera à ses yeux “au cœur de la prochaine campagne présidentielle”. Sa composition a été rendue publique mercredi. Les onze parlementaires sont neuf députés et deux sénateurs, un de la majorité, Luc Carvounas (PS) et un de l’opposition, dont le nom reste en blanc. En effet le groupe UMP au Sénat a décidé de boycotter la mission estimant que ce n’est ni la bonne méthode, ni le bon moment” et reprochant à Claude Bartolone de réserver “les places les plus nombreuses et les meilleures à ses amis de gauche”, selon un communiqué de son président, Bruno Retailleau. Ce dernier ajoutant au passage : “Ce n’est pas non plus le bon moment car les institutions sont aujourd’hui la seule planche de salut à laquelle François Hollande peut encore s’accrocher dans son naufrage. Déstabiliser nos institutions, ce serait déstabiliser la République au moment où ses fondations sont fragilisées par la crise et la faiblesse de l’exécutif. Par ailleurs, pour les Français qui souffrent du chômage, un débat sur les institutions équivaudrait à un débat sur le sexe des anges ! Cela contribuerait à renforcer dans l’opinion le sentiment que la classe politique est totalement déconnectée des préoccupations des Français.”
Sur les neuf députés :
– trois sont socialistes : Seybah Dagoma, Karine Berger, Cécile Untermaier
– un PRG : Alain Tourret
– une écologiste : Cécile Duflot
– une Front de gauche : Marie-George Buffet
– deux UMP : Bernard Accoyer et Marie-Jo Zimmerman
– un UDI : Arnaud Richard
Les onze autres membres sont :
– six juristes : Denis Baranger, Marie-Anne Cohendet, Christine Lazerges, le déontologue de l’Assemblée Ferdinand Mélin-Soucramanien, Guillaume Tusseau et Mireille Imbert Quaretta
– cinq personnalités d’horizons divers :l’ancien leader de la CGT Bernard Thibault, l’éditorialiste du Figaro Alain Gérard Slama, le philosophe Michaël Foessel, la politologue et biologiste Virginie Tournay et Marie-Louise Antoni, cadre dirigeante du groupe Generali.
La mission se réunira pour la première fois le 27 novembre, et tiendra 14 séances jusqu’en juin prochain.