Quand on dit que la plupart des politiques sont déconnectés de la vie de Français, on n’est pas forcément très loin de la vérité. En tout cas, c’est ce que peut laisser penser le partenariat que le Sénat vient de conclure avec CCI France.
“L’objectif de ces stages est d’offrir aux sénateurs et aux entrepreneurs une expérience fondée sur un échange réciproque : pour la sénatrice ou le sénateur, un stage de deux à cinq jours en entreprise ; pour les dirigeants qui les accueillent, une journée au Sénat afin de leur faire découvrir le rôle et le fonctionnement du Sénat ainsi que le processus législatif”, explique-t-on au Sénat
En tant que partenaire du Sénat, CCI France, avec l’appui des 18 établissements publics régionaux et 90 établissements publics territoriaux, prendra en charge la mise en relation entre sénateurs et entreprises et veillera au bon déroulement des stages.
Le tout dans l’éthique
D’autre part, pour éviter tout conflit d’intérêts ou toute promotion électorale, plusieurs précautions ont été prises : les sénateurs devront effectuer leur stage dans une entreprise située en dehors de leur circonscription et seront tenus de le déclarer oralement à l’occasion de débats pouvant concerner l’entreprise d’accueil, que ce soit en commission, en délégation ou en séance publique. Les sénateurs renouvelables ne pourront effectuer de stage dans l’année précédant leur renouvellement.
Pour Elisabeth Lamure, présidente de la délégation sénatoriale aux entreprises, “ces stages d’immersion offriront, aux uns comme aux autres, l’opportunité d’une meilleure connaissance mutuelle. C’est essentiel si nous voulons que l’action du législateur contribue à la croissance et à l’emploi”.
“Ils s’inscrivent également dans la volonté des CCI de France de contribuer à diffuser la culture entrepreneuriale auprès des décideurs politiques”, souligne Pierre Goguet, président de CCI France.
Reste à savoir si une semaine peut suffire…