Ces plans, ce sont aux communes de les élaborer mais visiblement elles ne le font pas assez : seuls deux tiers de celles qui sont soumises à obligation en ont adopté un. Bernard Cazeneuve demande donc aux préfets, à travers cette circulaire, de veiller « au respect par les communes de leurs obligations ». Pour les aider dans leur démarche, une trame simplifiée a été élaborée. Pour accélérer le mouvement, l’État avait déjà conditionné les aides des programmes d’action de prévention des inondations (Papi) à la réalisation de ces PCS et le ministère de l’Intérieur a mis en ligne cette année un PCS prêt à l’emploi pour les communes rurales.
Bernard Cazeneuve indique aussi que ces plans s’articulent et n’ont de sens sans une capacité de réponse et de mobilisation de la commune face à d’éventuels incidents. En clair, ils doivent être opérationnels et pas seulement documentaires. Une approche que défend l’Institut des risques majeurs (Irma), lequel accompagne les collectivités de Rhône-Alpes dans cette élaboration : « Il faut tester ces plans par le biais d’exercices de crise et s’assurer que l’équipe municipale, les agents et les habitants se saisissent bien du dispositif ». D’où la pertinence, pointée dans la circulaire, des réserves communales de sécurité civile, encore trop peu souvent constituées.
Le ministre met par ailleurs l’accent sur la mise à jour des plans Orsec, la concertation avec les élus et l’amélioration des procédures d’indemnisations en cas de catastrophes naturelles (projet de décret examiné en Conseil d’État). Il propose aussi de tester dans certaines régions un nouveau dispositif, baptisé « contrat territorial de réponses aux risques et aux menaces ».