À Reims et en France, les Halles du Boulingrin sont un symbole : témoignage exceptionnel de l’architecture moderne du XXe siècle, des nouveaux matériaux et des techniques de construction en béton employés et inventées par l’ingénieur Eugène Freyssinet. Au cœur de la vie de la cité depuis leur première inauguration en 1929, elles frôlent la démolition dans les années 1980, puis sont classées d’office au titre des monuments historiques le 9 janvier 1990. Accélérée dès 2009 sous l’impulsion de la nouvelle municipalité, leur rénovation s’intègre au grand projet urbain Reims 2020 et témoigne d’un quartier qui renaît dans une ville qui se redessine.
Le quartier du Boulingrin
On savait la nécessité de faire revivre le quartier du Boulingrin, quartier frontière situé en entrée de centre-ville, proche de la gare Reims TGV et de la nouvelle ligne de tramway, marqué par cet objet architectural un temps critiqué : les Halles du Boulingrin, 100 m de long, 50 m de large et 19 m de haut, une véritable cathédrale de verre et béton, qui tombait en ruines. Pourtant, depuis leur classement, en janvier 1990, les études s’étaient ensuivies et aucun projet de restauration n’avait abouti. Jusqu’en janvier 2009, quand l’architecte François Chatillon remet son projet architectural et technique à la nouvelle équipe municipale. En peu de temps, le projet s’accélère, dans une dynamique de renouveau de la ville : Reims 2020.
Très attendue à Reims, la réouverture du marché aux Halles du Boulingrin n’est qu’une étape pour le devenir du quartier. Car c’est dans sa globalité que le quartier est repensé.
– Côté sud, la rue du Temple qui longe les Halles du Boulingrin deviendra piétonne dès septembre 2012.
– Côté nord, le grand parking dit « du Boulingrin » accueillera dès 2014 les travaux de construction du nouveau musée des Beaux-arts de la Ville de Reims.
L’architecte, David Chipperfield, a été choisi en mai dernier. Il devrait marquer de son empreinte le quartier, en proposant à côté des Halles du Boulingrin, symbole de l’architecture moderne du XXe siècle, un véritable objet architectural translucide du début du XXIe siècle, évoquant les trois nefs de la cathédrale Notre-Dame de Reims.
Enfin, entre temps, ce sont les anciens celliers Jacquart qui ouvriront au public : un nouveau lieu culturel pour la municipalité, actuellement en cours de rénovation.