Saluant l’opportunité d’une redynamisation de l’industrie du recyclage à travers de nouveaux investissements et de l’innovation technologique, Michel Valache et Jean-Philippe Carpentier, présidents respectifs de la Fnade et de Federec, s’interrogent sur les moyens dont les professionnels vont disposer pour mener à bien ce projet. « Le plan de relance d’un montant de 90M€ doit permettre d’améliorer les volumes d’emballages collectés et d’amorcer un programme industriel ambitieux de transformation des centres de tri des collectes sélectives. Il sera porté par les collectivités locales et les entreprises avec des investissements qui se chiffrent à plusieurs centaines de millions d’euros » expliquent les deux fédérations dans un communiqué. Toutefois, l’engagement de tels investissements nécessite un réel partage des risques et de la valeur via des schémas tripartites entre collectivités locales, opérateurs et éco-organismes. Pour la Fnade et Federec, reste un certain nombre d’interrogations encore sans réponse, à savoir : la durée contractuelle contrainte par les échéances de l’agrément ; les incertitudes juridiques face aux investissements à réaliser ; la visibilité insuffisante sur la montée en puissance des flux attendus de matières plastiques en mélange nécessitant un sur-tri ; la corrélation entre les prix de reprise et les coûts ; le calendrier trop serré pour une juste perception des besoins locaux.
Les fédérations posent leurs conditions
Les fédérations professionnelles Federec (représentant les entreprises du recyclage) et Fnade (organisation des industriels de l'environnement) accueillent le plan de relance de recyclage d'Eco-Emballages avec quelque nuance.