A priori, ils acceptent tous le principe d’une loi Déchets en début de mandat. Nicolas Sarkozy s’engage sur un plan national de prévention dès 2013. François Bayrou propose un malus sur les produits ayant un impact important sur l’environnement. Eva Joly et François Hollande retiennent la proposition d’une taxe amont sur les produits qui ne se recyclent pas et proposent de lutter contre l’obsolescence programmée. Sur le recyclage, François Hollande recommande l’extension des filières de recyclage avec éco-contribution, un objectif commun des filières de 75% de recyclage et de 80% de prise en charge des coûts, et un assainissement en profondeur des éco-organismes ainsi qu’une nouvelle gouvernance et la création d’une autorité de régulation. Ce point a également été retenu par Eva Joly et partiellement par François Bayrou. La candidate écologiste veut aussi développer largement la collecte sélective des biodéchets et reste toujours opposée à l’incinération, même si elle reconnaît l’intérêt de faire de la valorisation énergétique haute performance pour certains déchets résiduels. Enfin, François Hollande privilégie une TGAP Déchets parafiscale payée directement par les collectivités et modulée selon les pratiques, les performances de la collectivité et l’application du principe de proximité. L’ensemble de ces recettes de TGAP étant affectées à la politique de gestion des déchets. Tous les candidats se rejoignent sur la nécessité d’aller vers une plus grande transparence des coûts et une comptabilité analytique. Eva Joly accepte également le principe d’un fonds de garantie à l’innovation en matière de gestion des déchets.
Les déchets s’invitent à la présidentielle
Les candidats des principaux partis ont répondu à l’appel d’Amorce pour plancher sur les déchets. Les équipes de campagne se sont réunies le 27 mars à cette occasion pour exposer leur politique autour d’une table ronde.