4.662 jeunes de Zones urbaines sensibles (ZUS) avaient signé un contrat d’avenir à la fin juillet, soit 15,4% du total de ces contrats, a précisé le ministre devant une mission d’information de l’Assemblée nationale consacrée à ces emplois aidés. “On tombe même à 10% dans le secteur marchand“, a ajouté François Lamy. Pour lui, cela s’explique par le profil de ces jeunes qu’ “il faut aller chercher car ils ne sont pas inscrits à Pôle Emploi [et sont] souvent sortis très tôt du système scolaire“. Des raisons auxquelles s’ajoutent aussi des problèmes de logement, de transport…
De plus, dans les ZUS, certaines collectivités et associations qui pourraient souhaiter signer des contrats d’avenir ne le font pas car “elles sont en grandes difficultés financières“, a avancé le ministre. Quant au secteur privé, “il y a une certaine réticence à embaucher ces jeunes” liée selon lui, à “l’image des quartiers“.
Les emplois d’avenir, créés par une loi entrée en vigueur le 2 novembre, s’adressent à des jeunes de 16 à 25 ans dépourvus de tout diplôme et qualification et comportent une exigence de formation. Pour les jeunes de ZUS, une dérogation permet de les ouvrir aux diplômés jusqu’à BAC+3. Lors d’un comité interministériel en février, le gouvernement a décidé de réserver 20% de ces contrats aux jeunes résidant en ZUS en 2013 et 30% en 2014.
Rappelons que l’objectif du gouvernement est de signer 100.000 emplois d’avenir d’ici la fin 2013. Puis 150.000 tous les ans. Le dispositif ayant peiné à décoller, le président François Hollande a annoncé en juin son élargissement au secteur privé. A la fin août, 50.000 avaient été signés.