A la lecture de cette enquête, il apparaît tout d’abord que les recettes de fonctionnement baissent pour la troisième année consécutive dans une majorité de communes. Ces restrictions budgétaires affectent à nouveau une part considérable des services publics délivrés par les communes et particulièrement la voirie et la culture, confirmant ainsi les résultats de la même enquête conduite en 2015. L’enquête confirme également la baisse des investissements, pour la troisième année consécutive depuis 2014. 53% des maires qui ont répondu à l’enquête anticipent une baisse de leurs investissements sur le mandat 2014-2020. Or, les investissements du bloc communal constituent une part décisive de la croissance des territoires et au-delà de la croissance nationale.
Crise de l’autofinancement
Malgré les charges nouvelles qui pèsent sur elles depuis 2014, les petites villes ont réussi à diminuer leurs dépenses tout en stabilisant leur niveau de pression fiscale. Cela s’explique par le fait que les maires ont choisi de répartir l’effort sur une multiplicité de leviers. Cette stabilisation reste toutefois très fragile alors qu’en 2017, les collectivités territoriales devront à nouveau faire face à une baisse des dotations de 3,7 milliards d’euros et que de nouvelles charges pèseront sur elles, notamment liées à l’accord sur les parcours professionnels, carrières et rémunations (PPCR) de la fonction publique et au dégel du point d’indice. Face à cette crise de l’autofinancement et aux charges nouvelles qui pèsent sur les collectivités, l’APVF appelle à nouveau à un étalement de la baisse prévue en 2017 sur deux années supplémentaires de façon à ce que les collectivités puissent reconstituer les marges d’autofinancement pour investis. Tous ces sujets seront bien-sûr largement abordés aux Assises de la Grande Motte.