“La situation budgétaire n’est pas très reluisante même s’il existe de grosses différences entre communes riches et pauvres. Soyons réalistes, la baisse des dotations de l’État prévue jusqu’en 2017 continuera ensuite. Cela crée beaucoup d’incertitudes financières sur la période 2018-2019. La fin du mandat municipal sera compliquée avec la difficulté d’activer et de financer des projets. Et ce n’est malheureusement pas la réforme territoriale qui va arranger les choses.
Dans ce contexte mouvant, il reste l’enjeu de la proximité et c’est cela qui sauve la commune. Mais elle aura de moins en moins de pouvoirs car les centres de décision changent. L’avenir du DGS dans cette évolution ? Première option, il devient une sorte de DGS de quartier dans l’agglomération. L’équivalent d’une certaine façon des responsables territoriaux dans certaines grandes villes. Sa priorité sera d’assurer la bonne marche du service public. Autre option, la recomposition communale avec notamment les communes nouvelles aboutira à avoir moins de DGS mais plus de DGA. Pourquoi pas. Dans cette évolution à marche forcée, les jeunes DGS apparaissent inquiets. La situation n’est pas évidente particulièrement dans les communes de moins de 10 000 habitants où l’on dispose de moins de ressources et d’expertise pour mettre en œuvre des actions.
Tout cela ne doit conduire à trop de pessimisme car notre métier de DGS demeure un très beau métier à exercer au quotidien. Il faut regarder ce qui se passe ailleurs, dans d’autres pays, et se rendre compte que nous avons malgré tout beaucoup de chance. Face à la crise actuelle qui est économique mais aussi philosophique, nous sommes en train de changer de système. Nous devons rester agiles et attentifs pour ne pas passer à côté.”