L’École d’Urbanisme de Paris inaugurera en février 2017 sa nouvelle formation de “Conseiller mobilité insertion”, créée en partenariat avec le Laboratoire de la mobilité inclusive (LMI). “Sept millions de Français sont concernés par des problèmes de mobilité. En formant des professionnels, ce cursus permettra de répondre en partie aux besoins des territoires. Un des enjeux est par exemple de faire accepter aux personnes en difficulté, qu’au-delà de la voiture individuelle, de multiples solutions de mobilité existent comme l’autopartage, le covoiturage ou les mobilités douces”, explique Florence Gilbert, présidente du LMI et directrice générale de Wimoov.
Accessible aux professionnels de niveau Bac+ 2 justifiant de deux années d’expérience au minimum, la filière accueillera une quinzaine de participants pour 126 heures de formation, à raison de deux jours par semaine. “Cette formation qualifiante apportera une reconnaissance au métier de conseiller mobilité insertion », souligne Marie-Hélène Massot, professeure à l’École d’Urbanisme et responsable pédagogique de la formation, en association avec la chaire d’Économie sociale et solidaire de l’Université Paris 7.
Faire tomber les barrières entre secteurs
Des enseignements théoriques et pratiques composeront les huit modules de la formation : une “remise à niveau sur les politiques publiques et la mobilité est nécessaire”, ainsi que de nombreuses mises en situation, fait valoir Marie-Hélène Massot. “Durant les exercices pratiques, les étudiants devront résoudre des problèmes de mobilité pour des territoires donnés, imaginer un parcours de mobilité, ou encore établir un diagnostic complet pour une personne en difficulté d’insertion”, détaille-t-elle.
Afin de faire tomber les barrières entre tous les secteurs de la mobilité et de l’insertion, cette formation s’adresse à tous les professionnels de l’aménagement du territoires, du secteur des transports, ou des plateformes de mobilité.
Pour l’heure, la formation s’intéresse en particulier à l’insertion professionnelle, mais, pour Marie-Hélène Massot, à terme, “c’est l’insertion sociale qui entrera en jeu”. En effet, “la mobilité n’est pas qu’une affaire de transports : ses problématiques sont aussi en lien avec des problèmes sociaux, cognitifs, ou d’aménagement du territoire”.