Exigence d’égalité, mais aussi nécessité en termes de développement, d’attractivité et de qualité de vie, le déploiement d’une couverture numérique est désormais l’attente numéro un de nos concitoyens. Malgré le consensus sur l’importance du numérique, et la mise en place par les pouvoirs publics de programmes dédiés, le déploiement des infrastructures reste inégal sur le territoire national.
Un rapport publié parle Sénat (Rapport d’information de Hervé Maurey et Patrick Chaize, fait au nom de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable n°712 (2016-2017) – 7 septembre 2017) aborde cette préoccupation : “Avec l’augmentation des besoins en termes de débits, les fractures numériques les plus élémentaires deviennent insupportables et le retard pris dans la construction des réseaux les plus modernes devient problématique, à l’heure où l’Europe appelle désormais de ses voeux l’avènement d’une « gigabit society » pour 2025. Classée vingt-septième pour l’accès au très haut débit fixe, la France reste en retrait par rapport à ses partenaires européens”, écrivent les rapporteurs.
Face à ces questions stratégiques, et pour tenter d’apporter des réponses concrètes, la Commission de l’Aménagement du territoire et du Développement durable a organisé, à l’initiative de son président Hervé Maurey, une table ronde le 19 juillet 2017, réunissant les principaux acteurs du numérique : l’Agence du numérique, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, et plusieurs opérateurs privés.
À une période charnière, cette table ronde a permis de faire un point sur la mise en œuvre des programmes de couverture fixe et mobile, leurs réussites et leurs difficultés. Les échanges ont mis en évidence des incertitudes persistantes qui doivent impérativement être levées afin d’atteindre l’objectif du très haut débit pour tous en 2022.