Si la lutte contre le terrorisme et contre la radicalisation relève des compétences régaliennes de l’État, les collectivités territoriales ont, dans le cadre de leurs propres compétences, un rôle important à jouer en matière de prévention de la radicalisation, notamment dans les domaines suivants :
– informer, former, sensibiliser,
– détecter, signaler,
– prendre en charge les personnes suivies,
– assurer la protection des enfants vivant dans une famille radicalisée.
Le rapport Les collectivités territoriales et la prévention de la radicalisation, adopté par la délégation du Sénat aux collectivités territoriales sur la proposition de Jean-Marie Bockel (UDI-UC – Haut-Rhin) et Luc Carvounas (Socialiste et républicain – Val-de-Marne), détaille un certain nombre de bonnes pratiques initiées dans ce domaine par les collectivités territoriales.
Au-delà de la contribution que la délégation apporte ainsi à la bonne information de l’ensemble des élus locaux, le rapport examine les conditions d’une efficacité renforcée des stratégies territoriales de prévention de la radicalisation. À cet égard, il met en évidence la nécessité de renforcer la coopération de terrain avec l’État dans la continuité de l’expérience de “co-production de sécurité” engrangée depuis de nombreuses années en matière de prévention de la délinquance. En la matière, relativisant la portée de la récente polémique sur les fiches S, le rapport avance des propositions réalistes et utiles.
Au total, 21 recommandations sont faites par les deux rapporteurs pour améliorer et faciliter l’action des collectivités en matière de prévention de la radicalisation.