La délégation aux droits des femmes du Sénat a entendu, mercredi 31 janvier 2018, les représentantes de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), principale structure de référence pour la prise en charge des victimes de violences sexuelles au travail, qui lui ont fait part de leur décision de fermer l’accueil téléphonique de l’association face à l’impossibilité de traiter de façon rigoureuse l’afflux constant de nouveaux dossiers avec des effectifs largement sous-dimensionnés.
La délégation constate un décalage préoccupant entre les besoins croissants de ce type de structure, en lien avec l’augmentation des demandes observées depuis 2016, et des subventions publiques – au mieux – en stagnation.
La délégation, qui se félicite de la volonté des plus hautes autorités de l’État d’ériger l’égalité entre femmes et hommes en “grande cause nationale”, s’interroge néanmoins sur la traduction concrète de cette priorité dès lors que les associations, actrices au premier chef de la lutte contre les violences, ne pourraient plus y prendre toute leur part.
“Il est donc impératif de donner aux associations les moyens d’exercer leurs missions d’accueil, d’orientation et d’accompagnement des victimes. Il s’agit là d’un prérequis pour toute action publique de lutte contre les violences faites aux femmes. Alors que la parole se libère, il est crucial de faire en sorte qu’elle soit entendue”, souligne la délégation.
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